Ophrys aveyronensis

Cet Ophrys est le joyau des Grands Causses de l'Aveyron dont il tire son nom. Je n'ose dire qu'il en est endémique, car on trouve dans le nord de l'Espagne des populations d'Ophrys (que je n'ai pas encore vues moi-même) qui semblent très, très proches.  Le chauvinisme trans-pyrénéen aditionné à l'addiction de certains auteurs à la création d'espèces nouvelles fait que le taxon espagnol a eu droit à sa description spécifique ( O. vitorica), mais ce n'est pas moi qui trancherai ce débat. 

 

Notre Ophrys se caractérise par un labelle régulièrement arrondi, sans lobes ni gibbosités, à l'appendice quasiment absent, un peu plus grand que la moyenne, et rehaussé d'une macule qui peut être un simple H mais qui a souvent une forme plus complexe, pouvant aller à un aspect complètement vermiculé. Pour rehausser le tout, les sépales sont larges et rose vif, et les pétales rosés sont également très larges, comme chez O. passionis qui partage les mêmes biotopes. 

 

En France on le trouve au sud du Tarn, sur les causses du Larzac et du Guilhaumard, d'où il ne descend pas dans la plaine méditerranéenne. Il affectionne plus particulièrement les versants orientés au nord, en pleine lumière jusqu'à mi-ombre au pied des buissons et dans les sous-bois clairs.