Coenagrion mercuriale

Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) : agrion de Mercure

C'est toujours un plaisir pour le naturaliste de croiser ce zygoptère. Ce n'est pas seulement lié à son esthétique, certes la bête est belle, mais pas plus qu'un autre Coenagrion. C'est surtout dû à son statut de protection. En effet, notre agrion de Mercure bénéficie de beaucoup d'attention : protection nationale, et surtout protection européenne au titre de la directive Habitats et de la Convention de Berne. Lorsqu'on la croise, on peut donc être sûr que l'on est dans un biotope en bon état de conservation, et qui mérite de s'y intéresser. 

La reconnaissance du mâle est assez aisée. Comme chez tous les Coenagrion, il faut regarder le dessus du 2e segment abdominal. Le dessin qui l'orne a une forme de tête de Gaulois portant un casque à cornes, façon Obelix ! La femelle est beaucoup plus difficile à distinguer de celles d'autres espèces, le dessus de l'abdomen est pratiquement complètement noir, la couleur de fond est verte avec plus ou moins de bleu vers l'extrémité de l'abdomen. 

La zone de répartition de l'espèce occupe essentiellement les 3/4 nord de la péninsule ibérique, la France à l'exception de l'extrême nord et des Alpes, et l'Italie. Les populations sont toutefois localisées dans le nord de son aire. 

Ses biotopes de prédilection sont les petits cours d'eau, ruisselets, résurgences et fossés pourvus d'une végétation abondante.