Libellula quadrimaculata

Libellula quadrimaculata (Linnaeus, 1758): la libellule à 4 taches 

Parmi nos odonates, c'est un de ceux qui a la plus grande amplitude écologique. On peut le rencontrer des basses plaines méridionales jusqu'aux plans d'eau montagnards à 2000m d'altitude. Toutefois, pour sa reproduction, elle reste cantonnée aux eaux stagnantes ou faiblement courantes même si elle peut venir chasser à proximité d'eaux courantes. 

Contrairement aux deux autres représentants de son genre en France, le mâle et la femelle sont semblables. L'abdomen a une forme particulière, moyennement large à la base et s'affinant progressivement et régulièrement vers son extrémité. Il est brun à la base, noir sur son dernier tiers, avec de petites taches jaunâtres applaties sur les cotés. Le thorax est brun avec des bandes un peu plus claires sur le coté. Le critère le plus visible de loin est la coloration des ailes ailes. Elles sont essentiellement hyalines, avec des nervures costales rehaussées de jaune, une tache noire à la base des postérieures, ambrée à la base des antérieures, mais surtout une tache noire au nodus de chacune des 4 ailes (d'où le nom d'espèce), qui font doublon avec les pterostigmas sombres. 

Comme les autres Libellula, c'est un "percheur", c'est à dire une espèce qui se pose fréquemment et qui va décoller de son poste d'observation pour capturer ses proies avant d'y revenir. En cas de forte densité d'individus, elles vont passer plus de temps en vol pour houspiller les autres représentants de leur espèce en dehors de leur territoire. Ce comportement rend cette espèce très visible là où elle est présente, même s'il y a peu d'individus.