Leucorrhinia pectoralis

Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) : la Leucorrhine à gros thorax

Il est aisé de confondre cette espèce avec L. dubia qu'elle cotoie dans les tourbières des Vosges et du Jura, surtout s'il s'agit d'individus immatures qui n'ont pas une coloration définitive. 

Le mâle mature est facile à identifier : son abdomen porte une série de taches rouges de la base au 6e segment (comme L. dubia), puis une tache jaune contrastante sur S7. Ce schéma de coloration est unique ; il a tendance à s'atténuer avec l'âge. La femelle est plus délicate à identifier, avec un abdomen assez large, orné de grandes taches jaunes dont celle de S7 est parfois plus pâle. Les deux ont des pterostigmas sombres, et des appendices anaux noirs. 

C'est une espèce rarement abondante, localisée sur des milieux oligotrophes, avec plus de tolérance que d'autres espèces du genre. Les mâles sont erratiques, et certaines années il est possible d'en voir apparaître sur des biotopes où l'espèce n'est pas connue. Ils sont facilement visibles, posés sur un perchoir en hauteur d'où ils surveillent leur territoire. Comme souvent, les femelles sont très discrètes. 

Les noyaux de population principaux sont situés dans les nord-est (Vosges, Jura, Bresse, étangs lorrains), le centre ouest et les lagunes des Landes.

Ce n'est qu'après plusieurs années d'attente que j'ai pu observer cette espèce, en tout petit nombre jusqu'ici.