Aricia artaxerxes

Aricia artaxerxes (Fabricius, 1793)

Argus de l'hélianthème 

 

Cette espèce ressemble beaucoup au très commun A. agestis. Sa présence se repère le plus facilement grâce au mâle qui a des taches orange faiblement marquées au recto des ailes postérieures et absentes ou très réduites aux ailes antérieures. La femelle est plus marquée d'orange, avec une variation entre individus, parfois plus que certains mâles d'A. agestis. La forme de l'aile antérieure est un peu différente, avec un apex plus aigu, mais ça n'est pas non plus un critère facile à utiliser sur le terain. Le verso des ailes est très semblable à celui d'A agestis, peut être d'un brun un peu plus grisé, mais ça n'est pas évident non plus. 

 

C'est un papillon montagnard, présent dans le Jura, les Alpes, le sud du Massif Central et les Pyrénées. Les populations de ces deux derniers massifs sont séparées par certains auteurs qui les incluent avec les populations de la péninsule ibérique dans l'espèce Aricia montensis

 

Comme chez A. agestis, la chenille consomme des Géraniacées et des Hélianthèmes. 

 

Aricia agestis

Aricia agestis (Denis & Schiffermüller, 1775)

Le Collier de corail, l'Argus brun 

 

Ce petit papillon est répandu, mais discret. Il est aisément confondu avec une femelle de Polyommatus icarus. Il s'en distingue au recto par des lunules oranges plus grosses et nombreuses aux 4 ailes, avec un trait cellulaire noir. Au verso la couleur de fond de l'aile postérieure est brune. Les ocelles pupillés sont bien marqués, leur alignement sous l'aile postérieure est caractéristique avec les deux ocelles près de la cote (à l'avant) décalés par rapport aux autres. Sous l'aile antérieure le point cellulaire est absent. Les lunules orange sont grandes et en série complète, y compris sous l'aile antérieure. 

Les deux sexes sont semblables, le verso du mâle est un peu plus gris et avec des lunules orange plus réduites, il n'a pas d'écailles bleues ni au recto ni au verso. 

Par rapport aux Polyommatus, il est plus petit en moyenne. 

C'est un hôte des endroits herbeux en plaine et jusqu'en moyenne montagne. 

 

Aricia morronensis

Aricia morronensis  (Ribbe, 1910) : l'argus castillan

C'est une espèce ibérique présente en France de manière très, très marginale (3 stations connues). La chenille se nourrit d'une seule espèce de la famille des Geraniaceae : Erodium glandulosum

Il est un peu plus petit que les autres Aricia, plus terne au recto, et avec une ponctuation plus grossière au verso. 
J'ai eu le bonheur de le découvrir par hasard dans les Pyrénées Orientales, c'est ma plus belle observation de lépidoptérologue !