Ophiogomphus cecilia
Cette très belle espèce est aisément reconnaissable à son thorax et sa tête verts vif. L'abdomen du mâle est fin, avec un élargissement au niveau des derniers segments. Le nom de l'espèce vient de la forme des appendices du mâle vus de profil.
Discrète, elle se tient perchée dans la végétation des berges ou sur des éléments dépassant au-dessus de la surface de l'eau, d'où elle poursuit les autres individus de son espèce passant à proximité et se jette sur ses proies.
Son habitat est constitué par des cours d'eau rapides, au fond sableux ou graveleux, et ayant conservé une bonne naturalité. L'émergence se déroule souvent sur des pierres à proximité de la berge. Sa période de vol est estivale.
Sa répartition en France est réduite, elle se limite à la Loire et certains de ses affluents (l'Allier notamment) où se trouvent l'essentiel des populations françaises, ainsi que les Vosges du Nord. C'est dans cette dernière région que je suis allé à sa rencontre, après plusieurs tentatives infructueuses au bord de la Loire.
La rareté de l'espèce en France lui vaut d'être parmi les cibles du plan national d'action en faveur des odonates.
Onychogomphus forcipatus
Onychogomphus forcipatus (Linnaeus, 1758) : le gomphe à pinces
Les deux Onychogomphus de notre faune sont très ressemblants et il faudra être attentif pour les distinguer là où ils peuvent cohabiter, soit en gros la moitié sud de la France.
Un dessin valant mieux qu'un long discours, voici où regarder sur le dessus du thorax :
Chez O. forcipatus, le dessin noir du dessus du thorax n'est pas relié à celui qui souligne l'avant du thorax. Chez O. uncatus, un trait noir fait la jonction entre les deux.
Le genre est aisé à déterminer, surtout chez le mâle dont l'abdomen se termine par des appendices en forme de pince spectaculaire. Vu de profil, la forme de cette pince est spécifique. L'allure générale est également caractéristique, avec un abdomen fin, légèrement arqué vers le bas puis élargi vers l'extrémité, qui mêle du jaune assez clair et des marques noires dévelopées. La femelle a une silhouette plus conventionnelle, mais le schéma de couleur est également aisément reconnaissable, encore plus de profil où noir et jaune s'entremêlent sur le coté des segments abdominaux. La femelle de O. forcipatus est plus trapue, celle de O. uncatus est plus maigrichonne.
Les Onychogomphus sont des espèces d'eau courante. On les rencontre typiquement sur les berges, posés sur les galets ou sur une zone de sol nu, à partir desquels ils poursuivent leurs proies. Mais j'en ai également rencontré loin de l'eau, dans une clairière forestière, une garrigue ou une carrière à l'abandon, à chaque fois un biotope riche en insectes pouvant servir de proie.
Onychogomphus uncatus
Onychogomphus uncatus (Charpentier, 1840) : le gomphe à crochets
Les deux Onychogomphus de notre faune sont très ressemblants et il faudra être attentif pour les distinguer là où ils peuvent cohabiter, soit en gros la moitié sud de la France.
Un dessin valant mieux qu'un long discours, voici où regarder sur le dessus du thorax :
Chez O. forcipatus, le dessin noir du dessus du thorax n'est pas relié à celui qui souligne l'avant du thorax. Chez O. uncatus, un trait noir fait la jonction entre les deux.
Le genre est aisé à déterminer, surtout chez le mâle dont l'abdomen se termine par des appendices en forme de pince spectaculaire. Vu de profil, la forme de cette pince est spécifique. L'allure générale est également caractéristique, avec un abdomen fin, légèrement arqué vers le bas puis élargi vers l'extrémité, qui mêle du jaune assez clair et des marques noires dévelopées. La femelle a une silhouette plus conventionnelle, mais le schéma de couleur est également aisément reconnaissable, encore plus de profil où noir et jaune s'entremêlent sur le coté des segments abdominaux. La femelle de O. forcipatus est plus trapue, celle de O. uncatus est plus maigrichonne.
Les Onychogomphus sont des espèces d'eau courante. On les rencontre typiquement sur les berges, posés sur les galets ou sur une zone de sol nu, à partir desquels ils poursuivent leurs proies. Mais j'en ai également rencontré loin de l'eau, dans une clairière forestière, une garrigue ou une carrière à l'abandon, à chaque fois un biotope riche en insectes pouvant servir de proie.
Gomphus pulchellus
Gomphus pulchellus (Selys, 1840) : le gomphe gentil
Ce gomphe est un des plus répandus du genre en France avec G. vulgatissimus, et peut servir de référence à partir de laquelle distinguer les autres espèces.
Le mâle comme la femelle ont un abdomen fin, sans renflement à l'extrémité. Sur le dessus de l'abdomen, chaque segment porte une tache jaune longitudinale qui forme une bande jaune jusqu'à lextrémité de l'abdomen, encadrée par deux bandes noires. Sur les cotés du thorax, les sutures sont soulignées par des traits noirs fins et complets. Sur le dessus du thorax, à l'avant, les bandes antéhumérales sont fines et éloignées.
Cette espèce fréquente les eaux faiblement courantes, ainsi que les plans d'eau, partout en France. Au-delà, c'est un endémique ouest européen, présent dans la péninsule ibérique, le Benelux , la Suisse et l'ouest de l'Allemagne.
Gomphus simillimis
Gomphus simillimis (Selys, 1840) : le gomphe semblable
Ce gomphe porte bien son nom d'espèce, en effet il ressemble beaucoup à ses congénères ! Il n'a pas de caractère disctinctif tranché, il s'identifie plutôt par comparaison et élimination des autres espèces après avoir observé les points suivants :
- chez les deux sexes : présence de tâches jaunes sur le dessus des segments abdominaux jusqu'à l'extrémité ; bandes antéhumérales larges et encadrées par des bandes noires épaisses sur l'avant du thorax ; sur le coté du thorax les sutures noires sont fines, l'antérieure est incomplète (moitié inférieure seulement), la postérieure est complète et fourchue à la base. Les pattes sont noires avec un fin trait jaune.
- le mâle a un abdomen élancé, modérément élargi à l'extrémité ; à maturité il a une coloration jaune dominante, avec une nuance verdâtre sur le thorax
C'est une espèce avec une aire de répartition limitée. En France il est présent essentiellement dans le bassin aquitain jusqu'au Languedoc-Roussillon, et moins abondant sur la Loire et ses affluents, et poctuellement en amont du Rhin et dans les Ardennes. Au delà il est présent dans la péninsule ibérique et au Maroc.
Il vit sur tout type d'eau courante, du fleuve lent au torrent de montagne.