Matériel
Comme je l'ai mentionné dans ma page de présentation, j'ai commencé la photo à l'ère argentique, avec un reflex Pentax LX hérité de mon grand-père maternel, accompagné de quelques objectifs (un 50 mm, un 35 mm et un zoom 70/210 "macro"), et une bonnette Kenko. L'inconvénient de ce type de matériel, c'est qu'il n'y a aucune assistance ou automatisme, à part la mesure de lumière. Pas d'autofocus, pas de stabilisation, pas de mode "tout automatique", rien ! L'avantage de ce type de matériel pour débuter, c'est qu'il n'y a aucune assistance ou automatisme !!! Et c'est très formateur, puisque chaque réglage doit être fait volontairement, après reflexion. C'est dur, mais profitable.
Après quelques années, mon intérêt pour la photo a grandi, tandis que la photo numérique progressait à grand pas, en devenant plus abordable. En 2003, j'ai franchi le pas et investi dans un Nikon Coolpix 4500. Ce modèle avait plusieurs avantages : une conception en deux parties articulées, facilitant la prise de vue en hauteur ou à ras du sol, la possibilité de régler l'ouverture et faire la mise au point en manuel, et de bonnes capacité en macro. Ces qualités en faisaient aussi un favori des amateurs de digiscopie (photographie en associant une longue-vue d'observation ornithologique et un appareil collé à l'oculaire), discipline qui m'attirait. Il avait également les inconvénients de son époque et de sa gamme : une résolution de 4 Mpx qui paraît ridicule aujourd'hui (mais c'est suffisant pour de petits tirages), une sensibilité maximale utilisable de 400 ISO, une mise au point manuelle compliquée à utiliser, une visée à l'écran difficile en plein soleil, et l'impossibilité de jouer avec la profondeur de champ à cause de l'énorme profondeur de champ due à la petite taille du capteur. Je l'ai donc remplacé après deux ans, mais je le possède toujours et il fonctionne toujours.
La période a coincidé avec la sortie du premier reflex numérique "abordable" : le Canon Eos 300D. Comme à cette époque la qualité d'image des Canon était supérieure à celle du rival Nikon, et les objectifs sensiblement moins chers (ça a changé depuis...), je me suis engagé chez les "jaunes". Une fois marié à une marque, difficile d'en changer sans gros sacrifice financier, aussi j'y reste fidèle.
Côté objectifs, j'ai commencé avec le 18-55 mm EF-S du kit, un indispensable macro (105/2.8 Sigma), puis un zoom destiné à l'animalier, le 100-400 Canon.
L'évolution de mon matériel a ensuite suivi celle de l'esthétique que je recherche dans mes clichés. Au cours du temps, j'ai laissé tomber la recherche d'un grossissement maximal, pour laisser plus de place à l'environnnement du sujet, à la qualité de la lumière, et au rendu de l'arrière plan (le fameux "bokeh") en réduisant la profondeur de champ. La taille du capteur a donc régulièrement augmenté pour parvenir au 24x36mm (1D mk II, puis 1Ds Mk II et 1Dx), tandis que la focale des objectifs à également progressé (180mm en macro Canon puis Sigma, complété par un 300 mm f/4 IS, un jeu de bagues-allonge Kenko, et un multiplicateur x1.4 Canon, ainsi qu'un trépied et une rotule).
Le seul reproche que je ferai à ce matériel, outre l'investissement conséquent qu'il représente malgré l'achat d'occasion presque systématique, c'est son poids que mes vertebres cervicales et lombaires me rappellent régulièrement. Les positions parfois biscornues adoptées par l'amateur de macro qui se couche à hauteur de son sujet, mais sans tout écraser, y contribuent aussi. La prochaine évolution risque d'être radicale, au vu des performances croissantes des appareils hybrides en regard de leur poids et encombrement.