Maculinea arion

Maculinea arion (Linnaeus, 1758) : l'azuré du serpolet

Synonyme : Phengaris arion 

 

Ce bel azuré fait partie des plus grandes espèces visibles en France, ce qui attire déjà l'oeil quand un individu passe au milieu d'espèces plus communes. Toutefois, au cours d'un mois d'août particulièrement sec j'ai pu observer des individus anormalement petits.  Une fois posé, il est caractérisé par un verso gris-brun avec une suffusion basale bleue. Le centre des 4 ailes porte un alignement de gros points noirs faiblement cerclés de blanc, ceux sous les antérieures ont une forme un peu allongée. Près de la marge on trouve une autre série de points noirs surmontés d'une tache noire. Sur les individus frais ces deux rangées submarginales sont fortement marquées, tandis que la frange blanche des ailes est entrecoupée de noir en alternance avec cette ponctuation. Le recto est plus difficile à observer, il est bleu vif avec une marge grise épaisse. Sur les ailes antérieures, le bleu des ailes porte une série de taches noires allongées alignées comme celles du verso, tandis qu'il n'y a que 2 petits points noirs sur les postérieures. 

 

La biologie de cet azuré est analogue à celle des autres Maculinea. Les oeufs sont pondus sur les inflorescences des plantes hôtes, ici des thyms herbacés ("serpollet") ou de l'origan (Origanum vulgare). Les chenilles vont consommer les fleurs pendant leurs 3 premiers stades de développement, avant de tomber au sol où elles sont prises en charge par des fourmis du genre Myrmeca qu'elles leurrent grâce à des phéromones. Elles vont poursuivre leur croissance et se nymphoser dans la fourmillière. 

 

On rencontre cette espèces dans des milieux ouverts ou des lisières thermophiles où sont présents les plantes hôtes et les fourmis nécessaires à son développement. Les plantes hôtes étant communes, c'est logiquement l'espèce la plus largement répandue du genre en France, il est potentiellement présent partout mais absent ou exceptionnel en Bretagne, Normandie, Limousin, hauts de France, plaine méditerranéenne ou grandes plaines céréalières. Toutefois au sein de cette aire il est localisé, voire très rare dans les régions septentrionales. 

 

Il bénéficie d'une protection nationale et européenne.